Alors que la tequila s’impose de plus en plus comme le nouveau spiritueux incontournable, son succès fait éclore des préoccupations environnementales quant à son impact sur l’écosystème. On s’intéresse à ces défis durables et les initiatives mises en place pour garantir une production plus respectueuse.
Un processus intensif
Bien qu’ancestrale, l’élaboration de la tequila repose sur des méthodes qui peuvent avoir des répercussions négatives sur la planète. Parmi ces challenges auxquels l’industrie est confrontée, nous pouvons citer la monoculture d’agave. L’augmentation de la consommation a engendré une expansion massive des plantations et de la déforestation, souvent aux dépens de la biodiversité. Sans oublier un épuisement des sols. L’utilisation de l’eau est également une problématique majeure dans la question de la gestion des ressources naturelles, surtout dans les régions arides du Mexique. De l’irrigation des champs d’agave à la distillation, la production de tequila est très gourmande en eau. Enfin, comme tout process de fabrication, elle génère des déchets qui, s’ils ne sont pas maniés correctement, peuvent provoquer des dommages à long terme.
De nombreuses initiatives écoresponsables
Mais on constate une prise de conscience profonde dans de plus en plus de distilleries qui se traduit par l’introduction de bonnes pratiques. Parmi elles, l’agriculture régénérative afin de préserver la biodiversité et d’améliorer la santé des sols. Agroforesterie, rotation des cultures, couverture végétale…chacun choisit celle qui lui correspond le mieux. Cela passe aussi par le traitement des eaux usées, la récupération des eaux pluviales, ou encore des technologies innovantes de distillation pour réduire l’empreinte hydrique. Côté recyclage des déchets, les fibres d’agave sont transformées en briques bio, énergie biomasse ou base de papier. Les résidus liquides deviennent des fertilisants organiques.

Les énergies renouvelables sont bien entendu au centre des discussions, notamment au Mexique où le solaire a un fort potentiel. Ces actions multiples, en plus de leur bénéfice évident, sont généralement récompensées par des certifications et labels durables. La distillerie Fortaleza, connue pour ses méthodes traditionnelles, fait partie des pionnières de la tequila durable. Elle mise principalement sur la conservation des ressources locales.
Alors, simple tendance ou mouvement de fond ? Si cette montée de la tequila verte est encore en développement, elle est symbolique d’un secteur en pleine transformation et s’inscrit dans une impulsion mondiale en faveur d’une production éthique. L’équilibre entre tradition et innovation, ainsi que l’adoption de pratiques durables, deviennent le modèle à suivre pour s’adapter aux réalités écologiques actuelles et atteindre une certaine pérennité.